Maille de tamis, billes de plastiques ramassées sur les plage, acier

Cette proposition résulte d’un projet de recherches formelles autour de l’écosystème marin que je mène depuis plusieurs mois intitulé Les larmes de sirène. Je récolte des objets, naturels comme artificiels, rejetés par la mer après des tempêtes ou simplement déposés au rythme des marées. Je les assemble ou les modifie par des gestes simples et empiriques. Rebus de filets de pêche figés dans le béton, tissage d’algues, sculptures de flotteurs, tous ces éléments dialoguent et créent un corpus de formes qui visent à interroger nos interactions avec l’environnement maritime.

Les larmes de sirène, c’est le nom donné à ces petites billes de plastiques qui viennent coloniser les plages et se mêlent aux grains de sable. Bien souvent tombées d’un conteneur, cette pollution massive et pourtant presque invisible, symbolise l’impact des activités humaines sur notre environnement. 

Au sein de La Chambre, elles dessinent sur des mailles métalliques des formes organiques qui, par un jeu de miroir et de transparence, se superposent au paysage portuaire et au canal, où les portes-conteneurs dont elles proviennent vont et viennent jour et nuit.

En arrière-plan, on peut entrevoir des formes presque fantomatiques. Equilibre pélagique, s’inspire des gestes de la pêche en haute mer où les filets semblent déjouer les lois de la gravité.