face mère, 2024
© Lou Villapadierna et André Fortino
face mère
Lou Villapadierna et André Fortino
Sortie de résidence le 2 novembre 2024
Résidence du 7 octobre au 2 novembre 2024
FACE MÈRE est la restitution d’une recherche en résidence à La Chambre, sur la relation qui réside entre les dents, la bouche et l’héritage maternel. Ces questionnements se deploient à travers plusieurs médiums, entre photographie, vidéo, poésie, performance et sculpture.
Le médium photographique est une affaire de mère selon Roland Barthes. La photographie dit la quête de la perte de l’être cher, ou la peur de celle à venir. Elle, la photographie, est alors conceptualisée comme une blessure, que nous tentons de rejouer dans le corpus des pièces qui composent l’installation à La Chambre. Comment dépasser le témoignage intime ? Comment mettre en jeu la filiation par l’intermédiaire de la bouche et des dents pour repenser la relation à la mère ? Que disent nos intériorités héritées de nos extériorités et de nos relations avec l’altérité ?
C’est une enquête à Saint-Nazaire qui prend pour preuve les glissements du réel mis en scène et captés par les outils photographiques, vidéos et sonores. Nous saisissonons un réel qui dérape pour répondre à la question : que nous racontent nos dents de nos histoires de vie ?
© Lou Villapadierna et André Fortino
vue de la restitution, © Thierry Merré
vue de la restitution, © Thierry Merré
sans titre (la dent et l’huître),
dent, résine, huître, système lumineux, 8 pièces, La Chambre, 2024
Quand les perles se transforment en dent et questionnent la valeur de nos héritages dentaires.
vue de la restitution, © Thierry Merré
vue de la restitution, © Thierry Merré
le son de ta voix,
vidéo performative, 3 minutes 26, La Chambre, 2024
Au cabinet du dentiste, la patiente commence à chanter la chanson Tellement j’ai d’amour pour toi de Céline Dion. Mais le détartrage qu’elle subit affecte sans concession la chanson qui raconte le lien trop souvent idéalisé du rapport mère/fille. Cette vidéo performance qui navigue entre tension, douleur et douceur donne à voir et entendre une volonté de dire par-dessus tout.
je la nuit, 2024
vue de la restitution, © Thierry Merré
je la nuit,
série de onze photographies, 20x35 cm, production Galerie Hasy, La Chambre, 2024
Ces photographies rendent compte d’une déambulation nocturne à Saint-Nazaire. Nous nous sommes tout d’abord inspirés de la marche du performeur Bas Jan Ader qui traversa la ville de Los Angeles du haut de la colline à la mer au cours d’une nuit et dont les photographies prises par sa compagne en garde la trace. Mais ici l’étrangeté buccale du personnage et ses actions ouvrent un champ qui nous entraine du coté du cinéma de genre.
© Lou Villapadierna et André Fortino